La maladie a toujours une cause. La négligence des lois de la santé lui ouvre la voie... En effet, le plus grand nombre cependant souffrent par leur propre faute. Ils négligent les principes de la Santé dans leur manière de manger, de boire, de se vêtir et de travailler, et ces erreurs ont des conséquences inéluctables...
Dans les suivantes, il sera question d'énumérer quelques remèdes en d'une santé parfaite...
- Les Remèdes rationnels :
Lorsqu'on abuse de la santé au point de provoquer la maladie, celui qui est atteint peut souvent faire pour lui-même ce que nul autre ne peut accomplir à sa place. Il faut d'abord s'assurer de la nature exacte de la maladie, et agir intelligemment pour en faire disparaître la cause. Si, par exemple, le fonctionnement harmonieux du corps a été compromis par le surmenage, les excès de table ou autres irrégularités, n'essayez pas de tourner la difficulté en prenant des médicaments.
- La Diète Curative :
En plus d'être un péché, les excès dans le manger sont souvent une cause de maladie. Ce dont la nature a le plus besoin dans ce cas, c'est d'être délivrée de la charge excessive qui lui a été imposée. Dans beaucoup de maladies, le meilleur remède est de supprimer un (1) ou deux (2) repas, par jour, afin que les organes digestifs surmenés puissent se reposer. Une cure de fruits pendant quelques jours produit souvent d'excellents résultats chez les intellectuels. Très souvent, la guérison est obtenue par une courte période de jeûne complet suivie d'un régime simple et modéré, le tout secondé par les efforts de la nature. Un régime frugal pendant un mois ou deux mois persuaderait bien des gens que le chemin du renoncement est aussi celui de la guérison.
- La Cure de repos :
Certains se rendent malades par surmenage. Pour ceux-là, le repos complet, exempt de tous soucis accompagné d'un régime alimentaire très simple, est chose essentielle. Ceux dont le cerveau est fatigué et qui ont les nerfs ébranlés par un travail sédentaire continuel seront soulagés en faisant un séjour à la campagne, loin des complications et des soucis de la vie. Se promener dans les champs et les bois, cueillir des fleurs, écouter le chant des oiseaux, est pour eux le meilleur remède.
- L'emploi de l'Eau :
Pour les malades et pour les bien portants, l'eau pure est l'un des plus précieux bienfaits du ciel. Son emploi judicieux procure la santé. Elle est le breuvage offert par Dieu aux hommes et aux animaux. Buvez-en beaucoup. Elle aide la nature à résister à la maladie. L'application externe de l'eau est l'un des moyens les plus faciles et les plus satisfaisants pour soigner certaines maladies. Un bain froid ou neutre est un excellent tonique. Les bains chauds ouvrent les pores et facilitent l'élimination des impuretés. Pris chauds ou tièdes, ils calment les nerfs et régularisent la circulation du sang. Mais beaucoup de gens n'ont jamais connu par expérience les bienfaits de l'usage de l'eau, et ils la craignent. Les traitements hydrothérapiques ne sont pas assez appréciés; il est vrai que, pour bien les appliquer, il faut faire un effort que beaucoup se refusent à fournir. Mais nul ne devrait rester dans l'ignorance ou dans l'indifférence à ce sujet. Les modes d'emploi de l'eau pour soulager la maladie sont nombreux...
- Les bienfaits de l'exercice :
L'activité est la loi de notre être. Chaque organe du corps a sa fonction déterminée dont dépend sa force et son développement. L'action normale de tous les organes donne de la vigueur, alors que l'inaction mène à la débilité et à la mort. Essayez d'immortaliser un bras quelques semaines, puis rendez-lui la liberté et vous verrez qu'il est plus faible que celui dont vous vous êtes servi modérément pendant le même temps. L'inaction produit un effet semblable sur tout le système musculaire, c'est pourquoi elle est cause fréquente de maladie. L'exercice stimule et régularise la circulation du sang, tandis que l'inaction ralentit et entrave les transformations qui doivent s'y produire et qui sont nécessaires à la vie et à la santé. La peau devient paresseuse; les impuretés ne sont pas éliminées aussi complètement que lorsque la circulation est activée par un exercice vigoureux, l'épiderme maintenu sain et les poumons remplis d'air. Cet état de choses double le travail des organes excréteurs, et la maladie en résulte.
Les surmenés intellectuels devraient chasser de leur esprit toute pensée fatigante, mais sans en arriver à s'interdire toute activité mentale. Les ecclésiastiques, les professeurs, les étudiants ou autres intellectuels sont souvent malades en raison d'un surmenage cérébral non tempéré par l'exercice physique. Ils auraient besoin d'une vie plus active. Des habitudes strictement tempérantes, jointes à des exercices appropriés, assureraient à tous les travailleurs intellectuels la vigueur mentale et physique et leur donneraient une grande puissance d'endurance.
Ceux que les travaux physiques ont épuisés ne devraient pas être découragés à abandonner toute activité manuelle. Mais, pour être bienfaisante, il faut que leur besogne soit systématiquement et agréable. L'exercice en plein air est le meilleur; il doit être fait de manière à fortifier les organes affaiblis; il importe de s'y adonner avec plaisir. Que le travail manuel ne dégénère jamais en une corvée désagréable.
L'oisiveté est le plus grand de tous les maux qui puissent affliger certains malades. Un emploi facile et utile, qui ne fatigue ni le corps ni l'esprit, a une heureuse influence sur l'un et l'autre. Il fortifie les muscles, améliore la circulation du sang et donne au malade la satisfaction de savoir qu'il n'est pas tout à fait inutile dans ce monde affairé.
L'exercice est favorable aux dyspeptiques, car il communique une saine émulation aux organes digestifs. Tout travail cérébral intense et tout exercice physique violent après les repas entravent la digestion; mais une courte promenade, la tête droite et les épaules rejetées en arrière, est très profitable.
Il serait judicieux de ne pas ignorer l'importance de l'exercice physique ou de le négliger comme beaucoup le font. L'embonpoint chez plusieurs provient de l'encrassement de leur organisme par des déchets non éliminés. D'autres s'affaiblissent et maigrissent parce que leurs forces vitales sont épuisées par les efforts nécessaires à l'assimilation d'un excès de nourriture. Le foie est surmené dans son rôle de purificateur du sang, et la maladie s'en suit...